Chaque nouvelle année, le mois de janvier rime avec bonnes résolutions. Il est aussi le mois du Dry January : un challenge de trente jours sans alcool. Plus qu’un défi collectif, il permet de faire le point sur sa consommation d’alcool et d’adopter une routine plus saine. Il peut être aussi plus global et être un déclic pour tous les types de dépendance. Cigarettes, alcool… on vous explique tout sur les différentes étapes pour se libérer de ses addictions.
Aux origines de la dépendance
Définir l’addiction pour mieux s’en libérer
Pour identifier une addiction et s’en défaire, il est nécessaire de bien comprendre son mécanisme. L’Organisation Mondiale de la Santé définit l’addiction comme « un état de dépendance périodique ou chronique à des substances ou à des comportements ».
Autrement dit, un « addict » ne peut pas contrôler son comportement, même s’il connait les conséquences négatives sur lui ou sur les autres. Les principales addictions peuvent concerner la cigarette, l’alcool, les médicaments, le cannabis et les autres drogues. Mais une addiction peut également être comportementale comme la dépendance aux jeux d’argent ou aux écrans.
Les prédispositions à l’addiction
Certains facteurs peuvent favoriser les pratiques addictives. Il est par exemple prouvé que les hommes sont davantage concernés. Les personnes souffrant d’addictions montrent souvent une vulnérabilité génétique à l’addiction ainsi qu’une fragilité psychique comme l’anxiété ou l’impulsivité. Certains événements traumatiques peuvent également pousser aux conduites addictives comme échappatoire. Les facteurs environnementaux jouent eux aussi souvent un rôle. Il peut s’agir par exemple d’un contexte familial et social difficile ou d’une facilité à accéder au produit addictif.
Les conséquences de la dépendance
Ce qui pousse les personnes touchées à vouloir s’arrêter, ce sont les conséquences négatives qu’entrainent leurs addictions. D’abord, on pense aux conséquences sur la santé physique. Par exemple, pour la cigarette, il va s’agir de risques accrus de nombreuses maladies sur le cœur, les poumons ou encore la peau. Fumer va également impacter négativement l’apparence de la personne : jaunissement des dents, odeurs dans les cheveux…
Ainsi, l’abus de substances entraine des conséquences sur soi mais aussi sur les autres. On pense notamment à l’alcool qui entraine une perte de contrôle et engendre des comportements à risques.
Outre les effets sur le corps, l’addiction entraine une dépendance psychologique et comportementale qui rend le sevrage difficile.
Les signes qui doivent alerter
Bien souvent, les premières alertes viennent de l’entourage. « Tu bois beaucoup », « tu fumes trop », « fais attention à toi », sont autant de signaux qui doivent vous alerter. Aussi, un changement d’apparence, un isolement social, des problèmes financiers, reflètent souvent une dépendance bien installée.
Dans certains cas, l’arrêt de la pratique addictive peut entraîner un état dépressif, parfois tellement puissant, que le mal-être devient omniprésent dans le quotidien. C’est pour cela qu’il est important de se faire aider. Avant d’entamer un sevrage, il est important de faire poser le diagnostic de l’addiction par un professionnel de santé.
Comment poser le diagnostic et se faire aider
Pour établir un diagnostic, le professionnel de santé se base sur des référentiels comportant plusieurs critères à identifier. Parmi eux, on retrouve l’envie compulsive de consommer, les effets physiques du sevrage ou la poursuite de la consommation malgré les conséquences négatives. C’est le nombre de critères qui va caractériser l’addiction de faible à sévère.
Le médecin va aider à traiter la dépendance sur le long terme. Aussi, il va vérifier à ce que l’addiction ne soit pas remplacée par une autre. Il est, par exemple, courant de remplacer la cigarette par le sucre ou l’alcool par la cigarette.
La prise en charge débute par le sevrage, c’est-à-dire l’arrêt de la consommation. Le sevrage peut être progressif ou total, en fonction du patient et de son addiction. Le médecin peut proposer un traitement de substitution comme les patchs nicotiniques pour arrêter de fumer. Pour l’alcoolisme, il peut proposer des médicaments dits « addictolytiques » pour réduire la consommation d’alcool. Enfin, il est courant que le médecin recommande un suivi plus approfondi avec un psychothérapeute.
Les traitements naturels pour se libérer de ses addictions
En parallèle d’un accompagnement global, la médecine douce peut aider à améliorer le bien-être durant cette phase délicate. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin pour trouver la thérapie la plus adaptée.
L’hypnose anti-addiction
L’hypnose a pour but de modifier le comportement à l’origine de la dépendance. Concrètement, l’hypnothérapeute modifie l’état de conscience de son patient pour le reconnecter à son inconscient et dialoguer avec lui. Ainsi, le professionnel va déprogrammer le comportement négatif en modifiant les fausses croyances. Par exemple : j’ai besoin de fumer pour destresser.
L’acupuncture
En stimulant des points spécifiques du corps, l’acupuncteur permet de libérer les endorphines, les substances qui soulagent la douleur et le stress. C’est particulièrement adapté pour soulager les désagréments physiques et psychiques liés à la phase de sevrage.
Les plantes
Grâce à leurs propriétés détoxifiantes et destressantes, de nombreuses plantes peuvent apporter une aide naturelle au sevrage. Elles aident à combattre le stress et l’anxiété mais aussi à trouver le sommeil. On peut citer la passiflore, la verveine, le millepertuis ou le kudzu.
La sophrologie
En intégrant certains exercices de respiration, les symptômes du sevrage peuvent être soulagés. La sophrologie va aider à mieux gérer ses émotions et à soulager les douleurs liées à la tension musculaire. De son côté, la visualisation positive permet de mettre toutes les chances de son côté pour atteindre son objectif !