Thérapies manuelles, pratiques énergétiques, approches corps-esprit… il existerait plus de 400 médecines douces dans le monde selon l’OMS. Parmi elles, quatre médecines alternatives sont reconnues en France : l’homéopathie, l’acupuncture, l’ostéopathie et la mésothérapie. Complémentaire à la médecine conventionnelle, le choix d’une médecine douce ne se fait pas par hasard. Elle dépend de la problématique, mais aussi de ses traits de personnalité. Pour vous aider, on vous propose de découvrir cinq d’entre elles !
L’EMDR, bouger les yeux pour guérir l’esprit
La désensibilisation et le retraitement par les mouvements oculaires ou EMDR est une technique développée en 1987 par Francine Shapiro. La psychologue américaine a reçu le prix Sigmund Freud, la plus haute distinction en psychothérapie. Aujourd’hui, l’EMDR est pratiquée par des professionnels de santé du monde entier. Ses résultats sont reconnus sur les victimes d’attentats ou encore sur les anciens combattants.
Comment ça marche ?
L’EMDR intervient dans le traitement du syndrome de stress post-traumatique et des phobies. Cette médecine douce réduirait la charge émotionnelle associée à un souvenir difficile pour résoudre les conséquences qui en découlent.
Sa particularité ? La thérapie repose sur le mouvement de l’œil. La personne se reconnecte à l’événement traumatisant par la pensée et la verbalisation. Elle effectue alors un mouvement de l’œil sous forme de balayage rapide de droite à gauche.
Ce mouvement oculaire stimule la zone du cerveau qui stocke les émotions et les souvenirs des traumatismes vécus.
Quels praticiens ?
L’EMDR s’exerce dans les cabinets de psychothérapeutes, psychologues et psychiatres et chez des praticiens de thérapies alternatives.
L’hypnose, une médecine douce bien loin des clichés
Du grec « hupnoein » qui signifie endormir, l’hypnose désigne une technique thérapeutique ainsi qu’un état modifié de conscience. Sous hypnose, le sujet a accès à des ressources de son cerveau peu exploitées. Le but ? S’autoguérir de ses maux grâce aux suggestions faites par le praticien durant cet état modifié de conscience.
Il existe 4 catégories d’hypnoses (traditionnelle, semi-traditionnelle, nouvelle et ericksonnienne) qui dépend de la personne et de sa problématique.
Comment ça marche ?
Lors d’une séance, le sujet est en position allongée, ferme les yeux ou fixe un point précis dans la pièce. Le thérapeute l’invite à se détendre avec parfois l’aide d’un équipement sonore. La mise sous hypnose se fait de manière progressive et contrôlée. Une fois l’état d’hypnose atteint, le sujet est guidé par la voix et par des exercices de relaxation et de visualisation. Contrairement aux idées reçues, seuls 5 % d’entre nous seraient complètement réfractaires à l’hypnose. 10 % seulement parviennent à entrer rapidement en état d’hypnose profonde.
Quels praticiens ?
L’hypnothérapie est pratiquée par un hypnothérapeute ou tout autre professionnel de santé formé à la méthode de l’hypnose.
La thérapie par réalité virtuelle (TRV), les nouvelles technologies au service de la guérison
Parmi les nouvelles thérapies, la TRV ou exposition en réalité virtuelle est très utilisée dans la prise en charge des troubles anxieux. Son efficacité est reconnue pour le traitement de nombreuses phobies, l’état de stress post-traumatique ou encore la phobie sociale. Cette thérapie brève appartient à la troisième vague des thérapies cognitives et comportementales (TCC). La TRV s’apparente à une désensibilisation : la personne apprend à adopter de nouveaux comportements pour surmonter sa peur.
Comment ça marche ?
La personne s’équipe d’un casque de réalité virtuelle et de ses écouteurs. Ensuite, elle effectue plusieurs exercices en immersion dans une réalité simulée. Elle est directement confrontée à l’objet de sa peur dans un environnement numérique adapté à sa problématique. La thérapie dure quelques mois et l’exposition est graduelle.
Quels praticiens ?
Cette médecine douce est pratiquée par des psychiatres et des psychologues formés à ce type de thérapie.
La zoothérapie, soigner les maux grâce aux animaux
La thérapie assistée par l’animal ou zoothérapie, consiste à proposer un ensemble d’interventions thérapeutiques en présence d’un animal domestique. Cette méthode vise à améliorer la santé des personnes souffrant de troubles physiques, cognitifs, psychologiques ou sociaux. L’intervention de l’animal aurait de nombreux bienfaits durant la séance : réduction du stress, soutien moral et une meilleure communication. Le plus souvent, c’est le chien qui est utilisé pour sa nature obéissante et sympathique. Il est cependant tout à fait possible de recourir à d’autres animaux comme le cheval, le chat et même le dauphin !
Comment ça marche ?
Lors d’une séance, le zoothérapeute observe les interactions entre le patient et l’animal. Il adapte son travail en fonction des comportements et attitudes qu’il perçoit. Les animaux sont soigneusement sélectionnés et sont formés spécifiquement pour cette pratique. Attention, en zoothérapie, l’animal ne guérit pas : il est un médiateur.
Quels praticiens ?
La zoothérapie se pratique dans l’environnement direct de la personne : en hôpital, en maison de retraite, en centre de réadaptation, etc.
L’art-thérapie, créer pour extérioriser
Ce type de médecine douce utilise la création artistique sous toutes ses formes (peinture, sculpture, danse, théâtre) pour entrer en contact avec l’inconscient et le laisser s’exprimer.
Très répandue, la pratique est particulièrement adaptée aux personnes ayant des difficultés pour exprimer leurs émotions ou avec les enfants.
En art-thérapie, on ne juge pas la qualité des œuvres, mais on cherche à faire surgir des images intérieures. Une fois les émotions exprimées au travers de la création, le sujet peut visionner sa problématique et ainsi créer de nouveaux comportements pour se guérir.
La pratique la plus répandue est le coloriage mais l’art-thérapie peut aussi être réalisée via la pratique d’un instrument ou même la danse.
Comment ça marche ?
L’art-thérapie se déroule seul ou en groupe dans un espace convivial favorisant le lâcher prise et la créativité. Le praticien encourage son patient dans tout le processus de création et échange avec lui sur ses représentations.
Quels praticiens ?
L’art-thérapie peut être exercée dans un cadre réglementé par un psychothérapeute. Il est tout à fait possible de faire appel à un non-médecin. Il peut s’agir d’un coach en développement personnel ou d’un éducateur spécialisé possédant un diplôme d’art-thérapie.