La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie due à la dégradation de la zone centrale de la rétine appelée macula. Elle se caractérise par la perte progressive de la vision central. Elle représente la première cause de cécité chez les personnes âgées de plus de 50 ans. En France, plus d’un million de personnes sont atteintes des différentes formes de DMLA.
Les différentes formes de DMLA
La DMLA commence par une phase précoce où il n’y a pas de dégénérescence. On parle de maculopathie liée à l’âge (MLA) ou de sèche précoce, correspondant à l’accumulation de petits dépôts blanchâtres autour ainsi qu’à l’intérieur de la macula. Le plus souvent asymptomatique, cette phase peut être observée par un spécialiste lors d’un simple examen de fond d’œil.
La MLA peut demeurer stable tout au long de la vie du patient, mais dans environ 50 % des cas, elle va évoluer vers ses formes dégénératives tardives : atrophique ou humide. Ces deux formes ont pratiquement les mêmes conséquence. Elles conduisent à une dégradation irréversible de la macula et la perte de la vision centrale. Ces problèmes de vue peuvent affecter un seul œil ou les deux.
La forme atrophique est aussi appelée sèche avancée. C’est la disparition progressive, d’abord des cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien, ensuite celles des photorécepteurs qui se trouvent au niveau de la macula. Plus lent, le processus peut prendre entre 5 et 10 ans avant de conduire à la perte de la vision centrale. Il n’existe pas encore de traitement pour cette forme de DMLA. Le patient peut néanmoins s’adapter si son autre œil n’est pas touché au même endroit.
La forme néovasculaire ou humide se manifeste par l’apparition de nouveaux vaisseaux anormaux sous la rétine. Elles prolifèrent et laissent diffuser du sérum et/ou du sang, ce qui provoque le soulèvement de la rétine et l’apparition d’hémorragies rétiniennes. Cette forme de DLMA évolue très rapidement si le patient n’est pas pris en charge. La perte de la vision centrale survient au bout de quelques semaines ou moins.
Les facteurs à risque et le traitement
Le principal facteur à risque est l’âge. La dégénérescence maculaire liée à l’âge va apparaître le plus souvent après 50 ans et sa prévalence se multiplie après 75 ans. Il existe aussi une susceptibilité d’ordre génétique. Le risque d’être atteint est 4 fois plus important lorsqu’un parent ou membre de la fratrie a développé une DMLA. Le tabagisme et l’obésité sont aussi fortement associés à la DMLA.
Actuellement, seule la forme humide de la DMLA est traitée. Depuis 2006, la prise en charge consiste à injecter des inhibiteurs du VEGF (le VEGF est le facteur de croissance responsable de la formation des néovaisseaux) directement dans l’œil pour stopper la progression de la maladie. Après plusieurs années de traitement (en moyenne 7 injections par an), il est malheureusement possible de constater une évolution vers la forme atrophique.
Quelle que soit la forme, le malade conserve sa vision périphérique. La dégénérescence maculaire liée à l’âge ne rend donc pas totalement aveugle. L’alimentation peut jouer un rôle pour corriger un peu les problèmes de vue. La supplémentation en antioxydants comme les vitamines C, E, en minéraux (zinc, sélénium), en lutéine et en zéaxanthine est recommandée pour ralentir la progression de la forme trophique de DMLA. Elle permet aussi de prévenir l’évolution de la MLA.
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